Auriac, commune de Saint-Rome de Tarn, 12490, Sud-Aveyron
Auriac
A voir : résurrection d'un village abandonné
Auriac est un exemple de village ressuscité ! Il eut son heure de gloire bien avant Saint-Rome de Tarn et fut complètement abandonné quelques siècles plus tard …..

Merci aux audacieux qui lui ont redonné vie et me permettent de vous le présenter aujourd’hui.
Il est situé à environ 400 m d’altitude dans une boucle du Tarn :

Entre Saint-Rome et l’aire du pigeonnier, suivre :

et se garer sur le parking.

Sur le trajet, à droite dans un virage, une croix :

Arrivée par une route étroite qui a son histoire :



Attention aux véhicules de grande taille, virages très serrés !


De là, une très belle vue sur le Tarn

A partir de cet endroit, deux chemins de promenade, le circuit des pins et le sentier du facteur :



On peut aussi rejoindre le Tarn :


Histoire
“Auriac les châteaux” devrait-on dire : le château supérieur et le château inférieur

Un peu d’histoire et différentes sources de renseignements :
- "Le Païssel" Saint Romain :

- Pauline de la Malène (dans Parcours romans en Rouergue, tome 2)
- Maurice Chahoub, ex-président du Païssel, décédé en 2018, dans son livre :

N.B. : les documents en noir et blanc de ce texte sont extraits de ce livre
- Albert Carrière, ancien instituteur, admis à la Société des Lettres Arts et Sciences de l’Aveyron :

- Jean Delmas, ancien directeur des Archives départementales de l’Aveyron, conservateur du musée du Rouergue et membre de la Commission du Patrimoine ethnologique au Ministère de la Culture, dans :

- André Bonnefis, secrétaire adjoint à la Société des Lettres Arts et Sciences de l’Aveyron et membre de la commission des Archives historiques de l’Aveyron dans le livre :

- Auriac, Jean Miguel, dans “Châteaux et lieux fortifiés du Rouergue", aux éditions françaises d’art graphique, Rodez, Aveyron, 1982, tome III.
Visite des châteaux
- Le château supérieur dit “Le Bournhou” (ruche en occitan) qui a eu la chance de voir sa tour en partie restaurée :

A noter la croix au sommet :

- le château inférieur n’est plus que ruines ; rien ne reste rien de l’église Saint-Martin et l’état des bâtiments est tel que la visite est interdite :


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101 habitants en 1868, en 1950, Auriac était complètement déserté :

- Le hameau est aujourd'hui classé "Site remarquable".
- Les remparts étaient entourés d’un chemin de ronde maintenant condamné à cause de rivalités de voisinage ; on peut encore les apercevoir en particulier les créneaux et l’arête de poisson :


Visite du village



Les pierres de cette belle porte ont peut-être été récupérées sur l'entrée de l'ancienne église Saint-Martin.









Observer les arcs et arcades ainsi que les arcs de décharge.
Le Pont d’Auriac
Et pas le pont de Saint-Rome de Tarn !


Du pont de Saint-Rome, il ne reste que la base d'une pile qui fait la joie des enfants en été et se situe face à la cascade des Baumes, point de chute du Lévejac dans le Tarn !

Vu d’Auriac, on reconnaît à droite la route inférieure qui va vers Candas et la route supérieure vers Montjaux, à gauche, celle qui mène au Viala du Tarn


La fontaine d’Auriac
Au niveau de l’aire du pigeonnier, sur la droite, en suivant un chemin de terre qui monte vers des potagers, on trouve la fontaine, point final de l’écoulement des eaux de pluie venues du sommet ; il y a 100 m de dénivelé avec le hameau :





En février 2019, la commune a entrepris des travaux d'entretien pour améliorer l'arrosage des jardins. Le mur du réservoir en particulier a été rebâti :
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On aperçoit au milieu à droite, une pierre plate au bord de l'eau, elle était utilisée pour la lessive.
Les faïsses
“Le vieux mot français faïsse et son pendant occitan faissa (refrancisé en faïsse) désignent, dans un contexte foncier ou agricole, une bande ou lanière de terre, en terrain plat comme en terrain pentu. Ce sens premier, conforme à l’origine latine du terme — fascia signifiant « bande » — est attesté dans les archives notariales du XVIIe siècle.
Aujourd’hui, le sens du mot tend à se restreindre à celui de bande de terre soutenue par un mur, en particulier dans les Cévennes, le Rouergue mais rien n’interdit de parler, selon le cas, de faïsses sur mur, faïsses sur talus, faïsses en terrain plat.”
“Sur ces bandes de terre, on cultivait la vigne et surtout l’amandier qui est l’arbre idéal des terres calcaires. Bois dur, noueux, tordu, rugueux, torsadé, il faisait partie intégrante” des collines. Voici le spectacle que l’on pouvait peut-être admirer :

Seule une dizaine de spécimens a survécu aujourd’hui.
Le paysage de lui même s’est adapté à l’évolution de l’agriculture notamment. Le manque d'eau a toujours été un souci pour ce village haut perché ; aussi, il fallait redoubler d’imagination pour capter la moindre goutte :

Le dolmen
Il est situé à 750 m d'Auriac au Sud-Sud-Est, sur le plateau dominant Saint-Rome de Tarn, les "Espeyrières", vers le relais de télévision. On y accède soit par le hameau en grimpant sur la crête vers le relais, soit par la D 73 par le chemin des Pins.

Pour trouver son emplacement, une quille de berger miniature a été bâtie près du chemin, le dolmen est à gauche derrière les buissons ; c'est le "Combe Roubi" :
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Il ne reste que peu d'éléments de ce mégalithe, la table est brisée en deux parties : 1,50 m x 1,55 m x 0,43, à plat et 1,45 m x 1,43 m x 0,43 à la verticale. Tumulus 4,40 m de rayon au Nord, 3,20 m au Sud, diamètre 8 m environ.
I a été fouillé en 1940 par Bonnefis, le mobilier récolté est au musée Fenaille à Rodez.
Les promenades
- Le chemin vers le Tarn et la Malautia
Le descendre à partir du parking ; il rejoint un large chemin de terre qui longe le Tarn dans lequel se mirent les faïsses :


Suivre le Tarn jusqu’à la Malautia, gros rocher situé juste après la descente d’un ruisseau. En s’approchant, il est facile de remarquer des ouvertures construites dans la roche ; cette falaise est percée de salles troglodytiques qui pourraient correspondre à une ancienne léproserie mentionnée en 1266 ….




- Le sentier du facteur, point de départ, le parking. La première partie se fait le long d’un muret d’où on a une autre vue du village

Drôle de découverte sur deux pierres qui barrent le passage :

Peu après, au carrefour à droite vers le sentier du facteur, il est plus étroit et bien marqué par le trajet de l’eau :


De là, on aperçoit en contrebas le chemin vers le Tarn et surtout une vue d’Auriac dans son ensemble :

