Saint-Symphorien, village du Viala du Tarn, 12490, Sud-Aveyron
Saint-Symphorien
A voir : l'église
Saint-Symphorien est un village du Viala-du-Tarn, situé à la charnière du Millavois et du Saint Affricain.
De Saint Rome de Tarn, traverser le pont et prendre à gauche la D 73 qui longe le Tarn.
Après le carrefour vers Le Minier, la route serpente jusqu’à environ 520m d’altitude. A l’entrée de Viala du Tarn, cette croix :
Traverser le village en passant devant le monument aux morts et puis devant la croix qui fait face au cimetière :
Après avoir dépassé le cimetière, la croix qui lui fait face et Le Tondut, prendre à droite la D 169 vers Saint Symphorien :
Le village apparaît blotti autour de son église :
La première croix passée, vous êtes prêt à découvrir la vedette : l'église !
Un numéro de "Sauvegarde du Rouergue" (89), a été consacré au village.
"Septième clocher de Viala du Tarn : Saint-Symphorien
Ce village se composait 15 feux en 1349, soit 165 habitants, et faisait partie du baillage de Cassagnes-Begonnhès
Le 12 janvier 1668 dans son testament le prêtre Guilhaume Comitis, ancien prieur de Saint-Symphorien demande à être enterré dans l'église et dans la chapelle de la Vierge. Il veut que cinq pauvres assistent à ses sépultures et bout d'an en portant chacun un cierge et priant Dieu pour son âme. En remerciement il lègue à chacun une cane de drap commun de pays. Il décède le 13-01-1668.
En 1788 il est dénombré 180 habitants et, 15 paires de bœufs, ce qui démontre la vitalité de cette paroisse.
Par contre le 02-04-1791, le prêtre Antoine Julien, ayant moins de revenus, attend son traitement pour payer une quittance au receveur du district de Millau."
D'après Pauline de la Malène :
"A mi-pente sur les contreforts du plateau, le prieuré de Saint-Symphorien dit parfois de « Montjaux » était à la collation de l’évêque. L’église a subi de profondes modifications au cours du temps, largement rebâtie aux XVIe et XVIIe siècles, et égayée au XVIIIe siècle par un décor mural peint. Mais à en juger de son chevet plat au plan carré typiquement préroman, ses bases doivent remonter au XIe siècle. Une stèle discoïdale avec croix grec pattée, qui pourrait dater de cette époque, a été découverte dans le cimetière. Et deux sarcophages ont été récemment mis au jour sous le chœur : à juger de leur forme, ils pourraient remonter à une date comprise entre le XIe et XIIIe siècles. L’ancien prieuré appuyé à l’église garde de son côté une porte de style roman. Les constructions sont dans l’ensemble en bel appareil de grès.
Tous ces témoins prouvent l’existence d’un lieu de culte fort ancien. Non loin, au Roucous, des tombes creusées dans le grès seraient encore antérieures."
Paroisse fin 18e siècle :
L'église
" Son église fait partie des 8 clochers que compte la commune. Le territoire de la paroisse faisait partie des possessions seigneuriales de la vieille famille de Lévezou qui participa aux croisades jusqu’au XIIe siècle où il entre dans les seigneuries du Comte de Rodez. Le bâti actuel de l’église a été pour l’essentiel réalisé dans la 2e moitié du XVe siècle. Des ouvertures et un enrichissement du mobilier sont réalisés dans la première moitié du XIXe siècle. C’est donc autour d’une église principalement marquée par le style gothique que le hameau se regroupe encore aujourd’hui."
"A Saint-Symphorien, un des fleurons de l’église est sa décoration intérieure : des peintures murales couvrent la totalité de la nef ainsi que des chapelles adjacentes. Ces décors sont aujourd’hui en partie masqués par des enduits anciens à la chaux, mais qui ont eu l’énorme avantage de les préserver. Certains fragments ont été dégagés à l’occasion des travaux conduits par l’Abbé Cazottes, révélant ainsi l’intérêt majeur de cette église pour le patrimoine régional. Ces peintures sont essentiellement des décors floraux, et une Vierge à l’enfant, qui relève de l’exception par sa qualité artistique, complète cet ensemble."
Avant rénovation, on peut apercevoir des détails anciens sous les enduits :
Il reste du travail ! Une association s'est crée pour la sauvegarde de ce joyau : l'A.S.E.S.
Nature des travaux
"C’est pour dégager et préserver toutes ces décorations qu’un programme de restauration vient d’être entrepris. Dans un premier temps ce sont les bouquets de l’arc triomphal qui seront dégagés avant de poursuivre la restauration sur les murs des chapelles adjacentes. Ce programme de conservation est important et indispensable pour transmettre aux générations futures un patrimoine rénové. Face au coût conséquent des travaux, une souscription Fondation du Patrimoine a été ouverte grâce à laquelle vous pouvez apporter votre soutien".
Depuis le 11 mai 2015, Christine Biron redonne vie à ce patrimoine :
Reste le mobilier habituel :
En complément, quelques informations sur la chaire de l’église de Saint-Symphorien-du-Lévézou d'après Mariette Leclaire :
"La chaire possède des ressemblances avec celles confectionnées par F. Routaboul, comme les décors à feuilles d’acanthes du « cul de lampe », le tore à feuilles de chênes et de glands du bas de la cuve (Fayet, Villecomtal, et Caplongue). La coquille Saint-Jacques et les pilastres (moulures) séparant les panneaux décorés des évangélistes s’apparentent à son style. L’abat-voix présente aussi certaines similitudes : festons et cordons noués, le haut est couvert d’une sorte de couronne qui existe à Montagnol et à Laverdolle. Mais la rampe très simple n’est pas signée Routaboul. Le support ajouté sous la chaire à la place du décor final en gland est récent.
La chaire curiale a aussi de nombreuses ressemblances avec le travail du sculpteur d'Auriac-Lagast (dôme, siège). L’examen des meubles de l’église de Saint-Symphorien laisserait penser que F. Routaboul a confectionné ou supervisé la fabrication de ce mobilier avec l’aide d’un ou plusieurs ouvriers issus du Ségala (peut-être Antoine Henri Camboulives revenu à Caplongue ?). Il est difficile de connaître les noms des apprentis puis ouvriers de nos maîtres-menuisiers, car à ce jour nous n’avons trouvé aucun contrat d’apprentissage dans les archives notariales des cantons : Monts du Requistanais et Raspes et Levézou. Les recherches ne sont pas terminées……"
Les sarcophages furent découverts lors de fouilles en 1992 :
Enfin, l'église de Symphorien détient une croix de procession classée M.H., sous bonne protection.
Si le but principal d'une visite à Saint-Symphorien est l'église, il est intéressant aussi de faire le tour du village.