Saint Rome de Berlières, commune de Fondamente, 12540, Sud Aveyron
Saint-Rome de Berlières
A voir : la chapelle
Saint-Rome de Berlières est un modeste hameau situé dans un vallon à 570 m d’altitude, au pied du Guillaumard. Il est rattaché à la commune de Fondamente à l’extrémité de la vallée de la Sorgues. Suivre la D 7 vers Cornus et prendre à droite à Labadie :

Signification du nom ou onomastique : En latin de basse époque, on désignait sous le nom de berula, sans doute issu du celtique, le cresson des prés et le cresson des fontaines.
Ainsi le terme de bèrla (berle en français) désigne une ombellifère, le laser de France.
Enfin on appelle encore bèrla, la lentille d’eau qui tapisse de vert les eaux calmes des fossés, des étangs, mares et bords de rivières.
Le dérivé en « ièra » est donné par Berlière (lieu où pousse la berle), nom de Saint-Rome de Berlières qui se situe au bord d’un ruisseau. (D’après R Guibert)
Le paysage vers le plateau est très accidenté, roche et forêt ; le site a très tôt été habité, les fouilles de Temple ont montré qu'il s'agissait d'une riche station "énéolithique" (2500-2000 av. J.-C) .
L’église est citée en 1102 dans la donation d’Adémar Ot au Chapitre de Rodez. Ce serait le plus ancien acte conservé en langue d’Oc. Jusqu'au XVIIIe siècle, 1793, c'était l'église de la paroisse de Saint-Rome de Berlières, puis chapelle de la commune de Montpaon, et maintenant chapelle de la commune de Fondamente depuis 1987.


Elle est située sur un talus accolée à l'ancien presbytère maintenant privé.



Sur le mur de la route, une croix très disproportionnée :


La chapelle en partie romane, de Saint-Rome de Berlières fut remaniée à plusieurs reprises ; une chapelle latérale gothique fut ajouté au XVe siècle, un clocher-refuge fut installé au-dessus lors des troubles religieux du XVIe siècle ; l’usage militaire fut interdit par le parlement de Toulouse en 1651 et des travaux furent entrepris : reconstruction de la voûte de la nef avec adjonction de caissons de résonance, ajout d’un logis presbytéral, modifications des ouvertures.
La nef fut la partie la plus modifiée ; elle ne semblait pas voûtée à l’origine.

Le chœur plus authentique est élégant ; plus étroit que la nef (on voit décrochement à l’extérieur), un bandeau marque le départ de la voûte en « cul de four ». La fenêtre ébrasée semble d’origine.

L‘arc triomphal est double, une partie repose sur les chapiteaux des colonnes, l’autre sur des pilastres. Un décor archaïque orne ces éléments : cannelures et motifs végétaux.




La chapelle latérale est séparée de la nef par une balustrade :

Sur la voûte, une clé peinte comme les arcs :

On retrouve des nombreuses traces de peintures murales anciennes, dommage qu'une association ne soit pas créée pour faire revivre l'intérieur de ce bâtiment d'autre part en assez bon état ! :


A l'entrée, le bénitier est massif :

A l'arrière, le cimetière entouré d'un muret permet l'accès au clocher accolé à la sacristie :






Lors de son nettoyage, le cimetière a livré deux stèles discoïdales. L'une est décrite par Robert Aussibal dans son livret "Les stèles discoïdales Rouergates" :

Le schéma qui accompagne ce texte montre le presbytère en ruine :

(Commun avec la résurgence de la Sorgues)