Les environs de Saint-Victor et Melvieu, 12400, Sud-Aveyron
Les environs de Saint-Victor et Melvieu
La commune de Saint-Victor et Melvieu est née de la réunion de deux villages. L'altitude varie entre un minimum de 262 mètres et un maximum de 689 mètres pour une altitude moyenne de 476 mètres et couvre une superficie de 17,91 km². Elle est traversée par 11 cours d'eau.
- Rivière le Tarn
- Ruisseau de Lavandou
- Ruisseau de la Valade
- Ruisseau de Coudols
- Ruisseau de Pourquairol
- Ruisseau del Capou
- Ruisseau de Geneve
- Ruisseau de Ricardel
- Ruisseau des Escudelles
- Ruisseau de Gozon
- Ruisseau de Vernhet
Cette commune fait partie du Parc naturel régional des Grands Causses, du Canton de Raspes et Lévezou et de la Communauté de communes de la Muse et des Raspes du Tarn.
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Outre les deux villages principaux, la commune se compose de nombreux hameaux dont certains valent une visite pour leurs paysages ou leurs attraits historiques. Ce chapitre leur sera consacré.
Comme dans le village voisin des Costes Gozon, une grande famille a régné sur ces contrées : les Gozon. Voici quelques documents qui permettront de se repérer dans les différents lieux évoqués.
- Les Gozon par Mariette Leclaire, 2013
- Quelques jalons pour l'Histoire de la commune de Saint Victor et Melvieu.
par Mariette Leclaire, août 2016.
- "Histoire et généalogie de la famille de Gozon et de ses alliances", www.heredis.com, 2012
1) Ayres
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Ayres : petite aire pour battre le grain.
Sur ce plan napoléonien, ce hameau s'écrit avec un "H" ; dans la documentation de Mariette Leclaire, il apparaît en 1267 :
"10 novembre 1267. Mise à sac du masage de Blaunac, terre du monastère de Vabres, par trois donzels. L'histoire attribue ses faits à P. R. et B. de Gozon. Apparition de quatre branches distinctes au sein de la famille de Gozon :
- Aldebert et sa fille Restuzane ;
- Raymond Ier de GOZON et Cécile à Millau, Gozon, Cassagnnes Bégonhès, et Ayres
- Hugues Ier et son fils Hugues, vers Alrance et Peyrebrune;
- Bernard de Gozon, seigneur de Mélac, fondateur de la plus importante lignée de cette famille."
Sur le panneau pédagogique, on peut lire :
"Le plateau d'Ayres possède des traces d'occupation très ancienne comme l'attestait dolmen (néolithique) et sarcophages (période gallo-romaine) creusés à même la roche à Baldagou et Montplaisir (vois plus loin).
Au XIIIe siècle, la famille seigneuriale des Gozon quitte les Costes Gozon pour s'installer à Ayres. En 1442, Bérenger de Gozon construit probablement sur le site actuel du Mas d'Ayres, sa maison forte, flanquée d'une tour dont la base est toujours visible.
Les vicissitudes de l'histoire conduiront à des destructions et à la construction de la tour de Saint-Victor ! Pierres, fenêtres à meneaux, corbeaux, archères, linteaux ont été réemployés dans les maisons et parfois dans les granges qui lui ont succédé.
Depuis ce site, on distingue la draille qui conduit toujours à la fontaine voûtée : source d'eau potable pour toute la garnison !
Ayres est connu pour ces carrières d'où l'on extrayait un grès blond dont on façonnait meules et pierres de taille. D'ailleurs, ces dernières ont été utilisées pour la construction des églises de Saint-Affrique et de Durenque"
La base de ce bâtiment en cours de rénovation est probablement celle de l’ancienne tour :
Proche de là, le four à pain :
Le hameau
En 1868, on comptait une cinquantaine d'habitants. Il est à 630 m d'altitude.
On accède à Ayres par la D 50 après être passé devant La Devèze et sa croix :
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Au lieu-dit La Baraque, à gauche et au niveau de la croix d'Ayres, tout droit.
La tranquillité des habitants a été troublée par l'annonce de l'installation d'un super transfo au lieu-dit "La Plaine", visible des maisons.
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2) Baldagou
Venant de Saint-Affrique par la D 50, voir les vestiges du four à chaux dans la zone industrielle en travaux :
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et prendre une petite route à gauche après la ferme du Cambouisset.
Groupe de quelques maisons, à 400 m d'altitude, au bord du ruissaeu de Genève qui sert de frontière avec la commune des Costes Gozon. Il tire sa notoriété de la présence de tombes rupestres à environ 450 m d'altitude sur le versant du plateau d'Ayres.
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Les tombes sont dans le bois surplombant les prés. A lire absolument le "Cahier d'Archéologie Aveyronnaise" n° 28 de 2015, article de Mariette et André Leclaire.
Quelques exemples du site des "Burgatières":
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3) Le Bosc
Bosc est un mot d'ancien français, forme primitive de « bois ». Il est issu du terme germanique bŏsk- attesté en latin médiéval sous la forme boscus dès 704. Le mot existe encore sous cette forme graphique en normand et en occitan. C'est un hameau situé entre le village de Melvieu (475 m) et le Tarn.
En 1868, Le Bosc était un village dépendant de la paroisse de Vors (Notre-Dame du Désert) et qui comptait 41 habitants
D'abord, passage devant la croix du Ségala :
Agréable à traverser, les habitants y mettent du leur pour le rendre encore plus accueillant, ce en quoi ils sont aidés par la commune qui effectue des travaux d’assainissement, bientôt fils électriques et poteaux auront disparu !
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Un mamelon boisé, culminant à 640 m d'altitude, le domine. Un chemin en fait le tour à mi-hauteur. En 1860, l'activité est essentiellement agricole. Les Raspes, brèche cristalline entaillée par les eaux du Tarn, résistent et n'ont jamais été altérés. Aujourd'hui, la nature a entamé sa reconquête : "les paradous", vestiges des cultures en terrasse, croulent sous le poids des ans ou gisent enfouis sous les ronces. Quelques pieds de vigne ou châtaigniers centenaires témoignent de ce passé.
A la sortie vers ce chemin, une belle porte :
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Sur la gauche, on devine le sommet des Costes Gozon sur lequel sont encore visibles les vestiges du château et la Vierge qui culmine à 666 m.
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Plus loin, sur la droite, un escalier typique des anciennes terrasses :
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Puis apparaît un chaos de roches éboulées de la paroi, peu rassurant comme spectacle !
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Et plus réjouissant, une vigne aux ceps apparemment très anciens :
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En faisant le tour complet (environ 2 km), on aperçoit le Tarn et les villages qui le bordent entre les arbres : Le Truel, Ayssenes, Verdalle et le pont suspendu, Le Sucaillou, et sur le sommet, Costecalde. Les conduites forcées apportant l'eau du lac de Saint-Amans au barrage du Poujet sont impressionnantes. La chapelle Notre-Dame du Désert joue les vedettes (détails plus loin).
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En sortant du Bosc, à droite, ce panneau :
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En suivant ce chemin, on emprunte la voie du Petit train des Raspes (environ 7 km), malheureusement à l'arrêt depuis quelques années. Dommage, car, si le paysage y est comparable à celui décrit ci-dessus, le tracé est étroit, presque inquiétant !
A 500 m, une maison nommée "Tinayrol", habitée par des résidents secondaires, abritait 8 habitants en 1868 :
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La balade continue, passage devant la ruine d'une (probable) ancienne maison des vignes :
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Puis quelques indications sur le barrage du Poujet situé juste en dessous du panneau :
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La forêt s’éclaircit, le Tarn apparaît :
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Au niveau du Truel, un autre souvenir des vignes d'autrefois :
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Le chemin de terre redevient route à l'approche d'un groupe de maisons formant "La Fosse" :
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En contrebas, un superbe gite, "Le Sécadou".
Puis, c'est l'arrivée sur le parking du petit train et l'entrée du chemin vers Notre-Dame du Désert. (voir la vidéo)
"Selon la légende, les habitants des communes de Saint-Victor et Melvieu n'ayant pas d’église, décidèrent d'en construire une au « Bosc » (Notre Dame du Désert ou Notre Dame du Bosc). Chaque nuit, les travaux effectués par les ouvriers disparurent comme par enchantement pour être « retrouvés » en ce lieu où se situe la chapelle aujourd'hui …. Il fut donc décidé de construire l'église en ce lieu où la « Vierge » leur facilita la tâche en faisant surgir une source afin que les hommes chargés de son édification n'aient pas à monter l'eau jusqu'à ce lieu difficile d'accès à l'époque ……"
Deux coins de campagne en "ville" :
- Le lavoir de Saint-Victor :
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- La source de Melvieu !
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