Verrières, commune de Montlaur 12400, Sud-Aveyron

Publié le 20 février 2023 par Charline

Le village de Verrières de Montlaur

Montlaur, dans le Rougier, regroupe deux villages : Briols et Verrières, (et le hameau de Moulin-Neuf), séparés par le Dourdou et la D 902 (Saint-Affrique - Camares).

Histoire

En 1147, 1^e^re évocation de Verrières, Cécile de Provence fait un don de certains biens familiaux, dont la paroisse de Notre-Dame de Verrières au monastère de Belmont. Dès lors et jusqu’à la Révolution la paroisse de Verrières relève du chapitre de Belmont

En 1341, la paroisse de Verrières comprend 40 feux (habitations). cette communauté administrée par deux consuls possédait un château flanqué de trois tourelles dont une subsistait à l’angle de la maison Dressaire.
Quelques éléments architecturaux en réemploi dans les habitations actuelles pourraient provenir de cet édifice, tels des montants de fenêtres à meneau.

La visite effectuée par Monseigneur l’évêque, comte et seigneur de Vabres, Louis de Baradat, lors d'une visite le 28 avril 1678 constate « le déplorable état de l’église de Verrières », le prélat ordonne sa démolition et sa
réédification aux dépends du prieur et des habitants « conformément à l’usage du diocèse ».

En 1680, rien n'est fait ! En 1729, Il semble que le nouvel édifice soit construit ... Les habitants de Verrières ont fait des « sacrifices énormes » pour reconstruire l’église à leurs frais sans aucune participation financière de la commune.

Outre le village, la paroisse de Verrières à cette époque comprend de nombreux hameaux souvent très peuplés, comme le confirme un état des habitants en date du 3 décembre 1819. Le domaine et moulin de Caylus accueillent 24 habitants, pour 22 aux Campels, 9 au Mas del Rouch, 12 à Galamans. Des fermiers exploitent ces divers domaines pour le compte de leurs propriétaires.

Un examen des professions recensées dans les actes met en évidence la prépondérance des activités liées au monde agricole au XVIII^e siècle (77% de l’ensemble) : brassiers, cultivateurs, fermiers, laboureurs ou métayers.
Lors du siècle suivant, cette tendance s’affaiblit avec 60 % seulement des travailleurs et ne concerne plus que deux catégories professionnelles, les cultivateurs et les fermiers. L’artisanat bénéficie de la défection constatée
avec l’apparition des emplois de service : charron, forgeron, menuisier, tonnelier, etc. L’importance de ces activités reste liée à l’ancienne voie de communication reliant Fonfrèges à Camarès, via Verrières et Saint-Pierred’Issis. La création de l’axe Camarès, Caylus, Querbes ne sera en service qu’au début du XIX^e siècle.

Suite à une pétition rédigée par les habitants du village (16 juillet 1850), le projet de rattachement de Verrières à la commune de Montlaur fait l’objet d’une délibération municipale en date du 17 juillet 1851. Le rattachement interviendra, enfin, le 18 janvier 1877.

La découverte de quelques pierres sculptées lors de travaux effectués en 2001 entre l’église et le presbytère : l’extrémité d’une branche de croix en pierre avec le titulus, un bloc gravée d’entrelacs, ainsi que la moitié supérieure d’une croix discoïdale. Ce dernier élément d’un diamètre de 36 cm possède sur ses deux faces une croix à branches pattées, sculptée en relief et inscrite dans une bordure circulaire ornée de lignes brisées

L’ancienne paroisse de Verrières possède sur son territoire neuf croix de chemin ou commémoratives dont cinq sont sculptées dans le grès vraisemblablement par des artisans locaux. La croix dite « de Laurençon » repose ainsi sur un piédestal en forme de chapiteau ionique, alors qu’une autre sise à l’ouest du village présente des extrémités en forme de copeaux :

Documentation extraite de l'article de Mariette et André Leclaire.

Les autres croix

Le village

Verrières est bâtie sur une butte à 425 m d'altitude. Les habitations encerclent l'église Saint-Pierre et commencent à s'étendre en périphérie, le village s'agrandit ! Mais ce qui le caractérise, c'est son château d'eau visible de loin :

L'ancienne école au rez de chaussée, le logement de l'institutrice au-dessus et son préau avec toilettes abritées :

En face, le siège de Lou Recantou, association qui a pour but d'animer le village de Verrières en perpétuant la fête votive et en y développant les loisirs :

Un cadran solaire orne la façade de cette maison :

L'église Saint-Pierre est au centre du village :

Sur la place, le monument aux morts :

A côté, le cimetière :

Un inventaire est en cours pour recenser les tombes les plus anciennes dont la concession est terminée, la place manque !

Une Vierge rappelle un souvenir de mission du 25 décembre 1895 :

Dans les zones cultivées du Rougier, (la surface la plus importante), la terre est argileuse. Après une période pluvieuse, il faut 10 à 15 jours de ressuyage. Dans d'autres zones, l'eau est rare et s'évacue rapidement, d'où la présence de citernes et de lacs de retenue (voir plus loin) :

A observer, les vieilles pierres disséminées au hasard de la balade.

Deux entrées sont possibles pour accéder à Verrières, l'une longe un beau bâtiment :

L'autre entrée mène à la rue Droite où se trouve le gîte :

De là, se diriger vers le château d'eau ; sur le bord droit de la rue, une petite lavogne :

La croix de Laurençon partage son nom avec l'écurie-bergerie :

Les environs

Le village de Verrières est à la limite de Belmont/Rance, Camares et Mounes-Prohencoux. Cette partie du canton de Belmont/Rance renferme les lieux-dits de la paroisse (voir carte plus haut). Une piste permet de joindre ces fermes à partir de l'écurie de Laurençon.

- Les Campels :

Comme l'explique l'agriculteur, dans les zones appelées couramment "sabel" la terre ne retient pas l'eau, un stockage en hiver est nécessaire pour l'irrigation en été ; son plan d'eau est très bien situé, il récolte les apports du ruisseau du Rimourel et de multiples petits ruisseaux.

Son trop-plein alimente le Riaudou (qui rejoint le Dourdou) :

- Traversée du Riaudou :

- Mas du Rouch :

Le lac est aménagé en base de loisirs, barques, débarcadère vers une ile, il reçoit l'eau de petits ruisseaux descendant du Bois Grand (Mounes-Prohencoux) et se déverse dans le Riaudou :